« Skate, de la rue aux JO » France Culture

En 4 épisodes particulièrement bien foutus, La série documentaire (LSD) de France Culture raconte les nombreuses facettes du skateboard en démarrant par les 60’s/70’s en passant par le street ou l’arrivée des filles dans le skate pour arriver au DIY et aux JO 2024

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Prenez le temps d’écouter (1 heure par épisode)

la qualité des interventions et la pertinence des intervenants, la bande son et les effets de montages sonores sont remarquables. Excellent travail à retrouver avec plaisir en Podcast

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire et sur soundcloud https://on.soundcloud.com/LQVYd


Episode 1 LES TONTONS SKATERS (NDLR la préhistoire des 70’s)

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Les pionniers de la planche à roulettes en France s’appellent José de Matos, Thierry Dupin ou Joël Boigontier. Oubliés des pratiquant-e-s d’aujourd’hui, ce sont eux qui ont ouvert la voie du skate en dévalant les pentes mythiques du Trocadéro.

Episode 2 LE SKATE A LA CONQUETE DE LA VILLE (NDLR les années street)

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Révolution copernicienne dans le skateboard ! L’invention d’une figure, le Ollie, permet de sauter par-dessus les obstacles. C’est la promesse de conquérir la ville, c’est la naissance du street, le skate devient une contre-culture.

Episode 3 LES SKATEUSES PRENNENT LA RUE

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Longtemps tenues à l’écart d’une pratique peu ouverte aux femmes, les skateuses sont de plus en nombreuses à arpenter les rues et rider les skateparks. L’accession aux jeux olympiques qui imposent la parité et la multiplication des clubs de skate n’y sont pas étrangers…

Episode 4 ESPRIT SKATE, VALEURS OLYMPIQUES (Ndlr Diy vs Jo2024 )

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Le skate aux jeux olympiques ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté des skateurs… Consécration pour les uns, reniement pour les autres qui voient le skateboard comme un état d’esprit où l’entraide et l’expression créative doivent primer sur la compétition.


Episode 1 : Les pionniers de la planche à roulettes en France s’appellent José de Matos, Thierry Dupin ou Joël Boigontier. Oubliés des pratiquant-e-s d’aujourd’hui, ce sont eux qui ont ouvert la voie du skate en dévalant les pentes mythiques du Trocadéro.

Joël Boisgontier au Trocadéro en 1977

En Californie comme en France, c’est la canicule en cet été 1976. À Paris, les skateurs se rafraîchissent dans les fontaines du Trocadéro, en Californie et notamment dans le quartier de Dogtown à Venice beach, ils investissent les piscines vides, découvrent la courbe ou le skate vertical.

Patrick Roult, ancien skateur, se souvient : “En 76, il y a la grande sécheresse en France. On se dit : ça y est ! Top ! C’est pour nous ! On va vider des piscines et on va faire du skate dans les piscines, sauf que moi j’habitais en Bretagne et il n’y a pas de piscines ! De tout l’été, on a cherché des piscines. Et quand on en trouvait, elles avaient des angles, qu’est-ce que vous voulez skater une piscine avec des angles au fond ?

Claude Queyrel, skateur, historien amateur, rappelle : “Le Trocadéro, c’était La Mecque du skate en France, le samedi après-midi, c’était noir de monde. Cet endroit cristallise pendant peu de temps un boom et une visibilité de la pratique.”

José de Matos (à gauche), slalome au Trocadéro
José de Matos (à gauche), slalome au Trocadéro – ©Mucem ©Gilles Lazennec

L’invention de la roue en uréthane quelques années plus tôt a révolutionné la pratique du skateboard : cette nouvelle roue glisse et adhère mieux. Si l’on commence à arpenter en toute liberté les « vagues pétrifiées » en béton dans l’espace urbain puis dans les premiers skateparks qui ouvrent peu à peu, le skate des années 70 se normalise dans une quête de légitimité auprès des instances sportives : on pratique le slalom, le saut en hauteur et le « freestyle ».

Thierry Dupin, ancien champion de skateboard : “À cette époque-là, il y avait cinq magazines de skate nationaux. Dans une école, vous demandiez : qui ne fait pas de skate ? Il y avait peut-être une ou deux mains qui se levaient.”

En France, la fièvre s’installe. Rica Zaraï chante le skate, au cinéma sort Trocadéro bleu citron et tout le show business se presse à l’inauguration du skatepark « Béton hurlant » à Issy-les-Moulineaux. Des compétitions sont organisées et la presse spécialisée qui ne compte pas moins de cinq titres en 1978 loue les performances des premiers champions comme José de Matos ou Thierry Dupin.

Un documentaire de Raphaël Krafft, réalisé par David Jacubowiez.

Avec :

  • Jean Terrisse, skateur
  • Justine Bohbote, conservatrice au MUCEM
  • Claude Queyrel, skateur et historien amateur
  • Raphaël Zarka, artiste et skateur
  • Patrick Roult, ancien skateur, chef du pôle haut niveau à l’INSEP (L’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance)
  • Claire Calogirou, ethnologue
  • José de Matos, ancien skateur professionnel
  • Joël Boisgontier, ancien skateur professionnel
  • Thierry Dupin, ancien skateur professionnel

Bibliographie

Liens

Filmographie

Musiques et vidéos


Episode 2 : Révolution copernicienne dans le skateboard ! L’invention d’une figure, le Ollie, permet de sauter par-dessus les obstacles. C’est la promesse de conquérir la ville, c’est la naissance du street, le skate devient une contre-culture.

Jérémie Daclin en Front rock à Vienne (38) - ©Fred Mortagne

La tradition voudrait qu’un défaut de construction dans un skatepark de Floride ait donné naissance, pour contourner l’obstacle, à la figure majeure du skateboard moderne. Comme souvent dans le skateboard, elle porte le nom de son inventeur, Alan « Ollie » Gelfand qui la met au point en 1978. Trois ans plus tard, un autre Floridien, Rodney Mullen, l’adapte au plat et révolutionne le skateboard pour les 40 années à venir. Raphaël Zarka, artiste et skateur explique : « L’invention du Ollie constitue une révolution copernicienne pour le skateboard. On n’est plus tributaire de la courbe pour passer de l’horizontale à la verticale

La ville, dès lors, devient un terrain de jeu sans limites pour les skateurs : trottoirs, bancs publics, marches, rampes d’escaliers, murs, tout est exploitable et les figures se déclinent à l’infini. Le skateur inverse la fonction initiale de l’habillage urbain : ce qui est destiné à sécuriser le piéton comme une rampe d’escalier devient un obstacle sur lequel glisser au péril de la chute. Les lieux inutiles ou anodins pour le commun des citadins sont autant d’espaces à explorer pour le skateur comme Mathias Thomer, skateur, co-fondateur du skatepark Cosanostra à Chelles le commente : “Ce qui peut paraître sans intérêt pour le passant devient un terrain de jeu formidable pour le skateur. Le trottoir en bas de chez moi par exemple qui est juste un trottoir à la con mais d’un seul coup, c’est Tahiti, la Lune, Eurodisney, les fonds marins !

Faute de canaux de communication, les skateurs français scrutent à qui mieux mieux tel magazine américain d’importation qu’un ami aura pu dégoter pour décrypter les nouvelles figures documentées. Figées sur les photos, elles sont difficilement compréhensibles jusqu’à l’apparition des vidéos de skate qui deviendront vite indissociables de la culture skate avec, notamment, les musiques qui les accompagnent. Fred Mortagne, photographe et vidéaste de skate, rappelle ainsi : “Il y a des règles en skate et les skateurs les connaissent très bien. On ne peut refaire une figure qui a déjà été faite au même endroit. Même si c’est un peu plus relax maintenant à l’exception [des tournages] des vidéos de skate ”.

Mathias Thomer, Tremblay en France
Mathias Thomer, Tremblay en France – ©Vincent Coupeau

En investissant la rue, les skateurs vont développer une culture urbaine en parallèle du hip hop et du mouvement punk, entre autres. Les marques ne s’y trompent pas et vont entretenir l’image du skateur rebelle raillé par un voisinage agacé par le bruit ou par la police qui verbalise à tout va. Popularisé par une publicité de la marque Powell Peralta, le slogan « Skateboarding is not a crime ! » sera bientôt gravé sur les tables d’écoliers et griffonné sur les cahiers de texte des adolescents du monde entier.

David Turakiewicz, rédacteur en chef du fanzine À propos, se remémore : “Adolescents, on était heureux de véhiculer ce slogan “Skateboarding is not a crime”. Je pense que c’est un des premiers paradoxes du skate. On criait ce truc haut et fort, on l’écrivait sur nos cahiers de texte, sur nos boards mais en même temps on alimentait le truc pour faire que ça devienne vraiment subversif.”

Un documentaire de Raphaël Krafft, réalisé par David Jacubowiez.

Avec :

Bibliographie

Liens

Musiques et vidéos


Episode 3 : Longtemps tenues à l’écart d’une pratique peu ouverte aux femmes, les skateuses sont de plus en nombreuses à arpenter les rues et rider les skateparks. L’accession aux jeux olympiques qui imposent la parité et la multiplication des clubs de skate n’y sont pas étrangers…

Marine Montesinos dans le skatepark d’Encenitas (Californie) - © Christian Dangaard

C’est une femme, Patti McGee, qui a l’honneur de représenter le skateboard pour la première fois en une d’un magazine grand public : Life dans son édition de mai 1965. Même si elles ne représentent qu’environ un quart des pratiquant-e-s, les femmes ont toute leur place lors des deux premières vagues de popularité du skateboard dans les années 60 puis les années 70, comme l’explique, Marine Montesinos, skateuse : “Les années 60 et 70 étaient moins genrées pour le skate par rapport aux années 80 où au contraire on va rechercher une agressivité, montrer qu’on est de vrais hommes avec des beaux skateboards avec des seins dessinés dessus.”

L’avènement du Street, le skate de rue, dans les années 80 et son explosion dans les années 90 vont durablement écarter les femmes des spots. Un environnement urbain hostile, l’encouragement par les marques de skate de la figure du skateur rebelle prenant tous les risques, la promotion par les publicités d’une imagerie sexiste voire misogyne ou homophobe sont un repoussoir.

Claire Barbier Essertel à Évry
Claire Barbier Essertel à Évry – ©Yannick Guinnot

Claire Barbier Essertel, graphiste et skateuse se rappelle : “Avant de commencer le skate, je n’avais pas de passion, je n’écoutais pas de musique en particulier, j’étais attirée par pas grand chose. Et quand j’étais découvert le skate, il s’est vraiment passé quelque chose dans mon cerveau et ça a provoqué cette passion qui dure depuis tout ce temps.”

En France, les pionnières apparaissent sur les spots à la fin des années 90. Le développement d’internet aidant, elles se constituent en réseau pour faire nombre dans les compétitions et inciter de nouvelles adeptes à pratiquer. Malgré le peu de considération qu’on leur manifeste notamment dans l’attribution des prix, elles n’ont alors pas de desseins militants pourvu de pouvoir skater. Sans le savoir, elles deviennent les modèles indispensables sur lesquels les plus jeunes vont pouvoir s’identifier.

Cette nouvelle génération de skateuses apparaît dans les années 2010 en même temps que se développe le mouvement #MeToo. Si les pionnières ont adopté les codes vestimentaires masculins et parfois un comportement masculiniste pour s’imposer, les jeunes skateuses revendiquent un égal traitement sur les spots. La multiplication d’associations féminines qui proposent des cours de skate en non mixité crée un environnement sécurisant et propice à la multiplication des pratiquantes. Ainsi, Randja Kanouni, prof de skate à l’association Realaxe rappelle : “C’est déjà dur de trouver sa place quand on est débutants en skate. Ça l’est encore plus quand on est une femme après avoir été éduqué à se faire toute petite lorsqu’on est dans l’espace public”.

L’accession du skate aux jeux olympiques qui imposent une stricte parité va obliger les fédérations à (enfin) s’intéresser aux femmes et encourager leur pratique du skateboard. Les marques ne s’y trompent pas et commencent à développer, comme un effet « backlash », la figure de la skateuse conforme aux attentes d’une société patriarcale et hétéronormée où l’apparence prend le pas sur la performance sportive. Marina Correia, championne du monde de longboard explique : “On me dit souvent que lorsque je monte sur mon skate, je fais un acte militant. J’ai beau être noire et lesbienne, je ne suis pas militante. Mais c’est vrai que les grosses marques ont souvent tendance à mettre en avant des filles hétéronormées. Moi, je suis fière de pouvoir que je suis la première femme noire à avoir été championne du monde. C’est bien parce que ça en inspirer d’autres”.

Un documentaire de Raphaël Krafft, réalisé par David Jacubowiez.

Avec :

Liens :

Musiques et vidéos


Episode 4 : Le skate aux jeux olympiques ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté des skateurs… Consécration pour les uns, reniement pour les autres qui voient le skateboard comme un état d’esprit où l’entraide et l’expression créative doivent primer sur la compétition.

Mathias Thomer, entraîneur de l’équipe de France à Tokyo en 2021 - ©Greg Poissonnier

La décision d’intégrer le skateboard comme discipline olympique a été prise en 2016, à Rio pour être consacrée en 2021 à Tokyo. De plus en plus décriés pour leur coût et leur impact sur l’environnement, les membres du CIO s’emploient depuis plusieurs années à attirer un public plus jeune en intégrant en son sein des disciplines comme le surf, le hip-hop ou le skateboard.

La communauté du skateboard qui s’est développée dans les marges, dans une dynamique de contre-culture et dans un environnement souvent hostile ne fait pas cause commune depuis cette « consécration ». À Saint-Jean de Maurienne où Jérémy Durand et ses amis ont créé le plus grand skatepark DIY (« do it yourself ») d’Europe, on ne veut pas entendre parler des jeux olympiques. Pour eux et à l’image de nombreux skateurs, le skate n’est pas un sport. Sinon une (contre) culture, c’est un état d’esprit où l’entraide et l’expression créative doivent primer sur la compétition, comme Florian, bénévole au skatepark à Saint Jean de Maurienne, l’explique : “Les valeurs olympiques c’est bien mais ça manque de liberté d’expression, de créativité, d’originalité. Nous, on n’est pas dans ce délire de la priorité au sport, faire attention à son corps pour la meilleure performance, etc.”.

La formalisation des critères de jugement fait craindre à certains comme Jérémie Daclin, ancien skateur professionnel ou à Patrick Roult, responsable du pôle haut niveau à l’INSEP une normalisation, un engoncement d’une pratique en perpétuelle évolution. Ce dernier lui oppose le patinage artistique, sport de geste, au skateboard, sport de mouvement où les critères d’appréciation sont éminemment subjectifs. Et David Turakiewicz, rédacteur en chef du fanzine À propos de rappeler que c’est un skateur alcoolique, l’Anglais Tom Penny, qui fut un modèle de style pour toute une génération.

Jérémy Durand (au centre) et les bénévoles du Versus Skatepark de Saint Jean de Maurienne
Jérémy Durand (au centre) et les bénévoles du Versus Skatepark de Saint Jean de Maurienne – ©Raphaël Krafft

Marion Desquenne, skateuse, réalisatrice de documentaires : “Le skate c’est une contre-culture qui s’est construite dans l’illégalité. Il ne faut pas oublier que la pratique du skateboard était interdite dans la rue jusqu’à il y a quelques années. Quand tu te construis dans l’illégalité et que tu as réussi à faire un truc bien avec tes potes, tu te dis pourquoi les jeux olympiques ? J’ai pas besoin d’eux. C’est eux qui ont besoin de moi.”

Les enthousiastes mettent en avant le rôle déterminant des jeux olympiques à imposer la parité au sein d’une pratique longtemps considérée comme sexiste. Et de pointer la manne financière qui va permettre un investissement dans des infrastructures. À Paris 2024, le skatepark dont la construction est prévue sur la place de la Concorde sera éphémère au grand désespoir de la scène skate parisienne.

Un documentaire de Raphaël Krafft , réalisé par David Jacubowiez .

Avec :

  • Jérémy Durand, co-fondateur du Versus skatepark de Saint Jean de Maurienne
  • Florian Darve , bénévole au Versus skatepark de Saint Jean de Maurienne
  • Raphaël Zarka, artiste et skateur
  • Sacha, jeune skateur mauriennais
  • Thierry Laporte , artisan, président de l’association Skate and Create à Saint Jean de Maurienne
  • Charly Machemehl, historien du sport
  • Marion Desquenne, skateuse, réalisatrice de documentaires
  • David Turakiewicz , rédacteur en chef du fanzine, À propos
  • Jérémie Daclin, ancien skateur professionnel, fondateur des marques Cliché et Film trucks
  • Mathias Thomer , skateur, co-fondateur du skatepark Cosanostra à Chelles (77)
  • Charlotte Hym , neuroscientifique, skateuse olympique
  • Patrick Roult , ancien skateur, chef du pôle haut niveau à l’INSEP (L’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance)
  • Jean-Sébastien Guèze , responsable du pôle infrastructures à la Fédération française de roller et de skate
  • Daniel Zielinsky , inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, haut fonctionnaire de la terminologie et de la langue française au ministère chargé des sports
  • Stéphane Flandrin , architecte, co-fondateur de l’agence Constructo
  • Stéphane Larance , ancien skateur professionnel, sport manager Skateboard au Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024

Musiques et vidéos


Réactions

Interview dans A propos Skate mag https://www.aproposskatemag.com/a-propos-de-lsd/

… En attendant la diffusion à partir de lundi 26 juin, j’ai inversé les rôles et interrogé le journaliste (Raphaël Krafft) qui s’est chargé de creuser le sujet, et qui, chose rare à souligner, a réussi à ne pas tomber dans le caricature du sport “extrême”.


Jean Lambert

Le skate c’est la vie. La preuve en 4 podcasts où le skate est remis à sa place, à savoir son contexte historique, social, urbain, culturel. Le skate n’a besoin de personne. C’est pour ça qu’il est indispensable. Du miel d’oreille !


Laurent Allorge Facebook

👍👍👍👍Le vaste sujet, en long, en large et en travers pour les « tontons » bien sûr et les « neveux et nièces »!! Une page d’histoire ultra détaillée en deux épisodes suivie du futur avec l’impact des skateuses et le clivage des JO.

Bonheur auditif. Prenez votre temps, surtout, il n’y manque pratiquement rien. La série de Podcasts proche de la perfection sur le skate 👌🛹🎧💖


Vieux skaters de France

« Skate, de la rue aux JO » France Culture (liens en bio) sur @sk8picardie le web et https://sk8picardie.fr/…/skate-de-la-rue-aux-jo-france…/

En 4 épisodes particulièrement bien foutus, La série documentaire (LSD) de France Culture raconte les nombreuses facettes du skateboard en démarrant par les 60’s/70’s en passant par le street ou l’arrivée des filles dans le skate pour arriver au DIY et aux JO 2024


Raffaele Romano

Salut joel… Très sympa ce podcast sur la période anthologie jusqu’à 80…hâte d entendre la suite…. 


Homerbd Ftbxmag

J’ai bu du petit lait (expression de boomer) j’ai enchaîne sur le 2eme street que j’ai kiffé aussi…


Stephane Bonneau

Pour moi c sans commentaire toujours les mêmes bla-bla


Raphael Zarka

Bravo Raphaël Kraft pour ces quatre épisodes de la La Série Documentaire sur France Culture. Ravi d’y avoir participé avec autant de fantastiques invité.e.s


Marie-France Hureau

beaucoup de plaisir à écouter ! 👏


Jean Terrisse

A partir du lundi 26/6 A 17H ,4h d’émission avec des femmes, des hommes, des jeunes,des vieux , et une bonne approche de la chose. Avec Chloë Bernard, Jeremy Durand,Joël Boisgontier, Indy Marine Montesinos , Stephane Bonneau, José Dematos,Claude Queyrel et pleins d’autres. ( désolé pour ceux que j’oublie)Les trois autres épisodes sont tous disponibles à partir de lundi 26/6.

Oliver Montel

avec une ethnologue ! j’espère qu’elle a étudié la tribu dans son habitat naturel 😅😅


Mathias Bagus-Bagus

Un groupe de travail du ministère des sports et de la culture serait actuellement en train de traduire en français le vocabulaire des « tricks » de skate ??? Genre les commentateurs ne pourront pas dire « frontside air » ou « back smith » ou même « stalefish » ??? Greg Poissonnier pour les JO 2024 à Paris ?? Je suis très sceptique à l’intérêt d’un tel boulot

  • Greg Poissonnier Je te confirme que je dirai frontside, backside et tout le reste 😉2
  • Greg Poissonnier Quant à l intérêt d’une telle démarche, aucun !
  • En ligneFabien Lawniczak Même avec mon nom à coucher dehors j’ai mal à ma France… 😅😀2
  • Franck LauvergneLe skate est universelle nous on s’en fou on sait de quoi on parle !
  • Géraldyne KnittelIl est évident qu’ils doivent avoir un reliquat de thunes sur le budget 2023 et qu’ils ont créé cette connerie stupide (merde, c’est qu’ils disent toujours NET, au tennis non?) pour redistribuer le pognon pour retrouver le budget 2024?
  • Greg Poissonnier P*tain je suis précisément en train d’écouter le passage qui parle de ça, j’ai peur !
  • En ligneHomerbd Ftbxmag ha ha au micro, il m’arrive souvent de traduire en français le nom des figures… en particulier pour le coté comique de la situation.Y a pas mort d’homme si tu dit ‘glissade’ au lieu de ‘slide’ ou ‘à l’envers’ pour dire switch ou ‘de face’ quand c’est un ‘front’ ou marche arrière en ‘fackie’.j’imagine que les spectateurs lambda (les non skaters) vont peut être enfin comprendre une partie de la difficulté des figures de la planche à roulettes ;o)De la à la rendre obligatoire le nom des figures de skateboard au JO 2024 il y a un pas que je franchirai pas

  • David Legoux
  • Pas d’accord.C’est une vision, il y en a d’autres.Les positions d’une partie de l’ancienne génération ne se reflètent pas nécessairement chez les jeunes.Et que le skateboard ait une culture propre, c’est indéniable. Mais c’est avant tout une activité physique, avec autant de jeu que de règles, c’est donc un sport, au sens noble du terme. On devrait se féliciter de l’intérêt qu’il suscite et qui fait sortir la jeunesse de son canapé et de ses écrans. C’est la dimension sportive du skateboard, rouler, tomber, se relever, qui crée la résilience propre à ce sport.La culture n’a rien à voir avec ça.2
    • Claude QueyrelDavid Legoux Culture : « Ensemble des formes acquises de comportement, dans les sociétés humaines » (Le Petit Robert)On est bon ?
    • David LegouxClaude Queyrel non, ou alors en couche subséquente. C’est la pratique sportive, en devenant massive, qui a pris une dimension culturelle, pas l’inverse. Bien tenté 😉
  • Jean Terrisse Ça représente rien de plus que le bmx ou le snow, tout le monde s’en cague. La grosse erreur est de croire qu’on peut contrôler le phénomène, et qu’on peut y calquer des structures similaires aux autres sports. Ça peut marcher pour le slalom, ou le Ollie le plus haut… Ces les skateurs qui décident par ou le vent souffle, et ça l’a toujours été . Les non-skateurs livrent des versions que le grand public peut comprendre : mode, champions, filles, surf skate, longboard , competes etc mais l’offre doit être sans arrêt renouvelée. Chacun est libre d’en faire sa version, et c’est l’intérêt du skate. Mais pas celui de tout le monde. Un classement mondial ou une coupe du monde de skate ne correspond qu’à un instantané vite oublié. Tant mieux pour ceux qui en profitent, il n’y en a pas beaucoup. Quand à  » l’interêt qu’il suscite », c’est quand même très relatif, surtout en ce moment. Les vieux croient que le skate leur doit quelque chose, et les jeunes à qui on l’a fait croire aussi. Ben non. C’est vous qui devez tout au skate, et s’il vous a pas assez apporté, désolé mais fallait choisir autre chose…
  • Benoit PalacioDavid, Jean, Patrick, Claude, vous pouvez, nous pouvons en disserter pendant des années, la perception, l’appréciation de chacun est et sera éternellement différente. Elle repose sur nos expériences et de notre approche, le skateboard n’est pas un dogme ! Pour moi, ce n’est et ne sera jamais un sport, mais plutôt une pratique culturelle. Mais il est évident que chacun y verra des nuances, voir des variations radicales… il n’empêche qu’il nous a toutes et tous unis sous une même passion, un style de vie ! Mais il n’empêche que sa présence aux JO ne me pose absolument aucun problème, l’esprit de compétition et les contests étaient là bien avant l’arrivée du skateboard aux JO…
    • Claude QueyrelBenoit Palacio On pourra mieux en reparler après l’écoute de la série et les points de vue exposés… Là, ça tourne un peu à vide.
    • David LegouxBenoit Palacio toujours pas d’accord. La base du skateboard, son prolétariat en quelque sorte, ce sont ceux qui transpirent et qui se font des croûtes, quel que soit l’âge ou le niveau. Ceux qui commentent, documentent ou analysent, quel que soit leur talent, sont davantage une couche « bourgeoise », spectatrice. Entre la boue et le salon, il y a quand même une marge. J’aime l’art et la musique, ça ne fait pas de moi un artiste ni un musicien. En revanche, nul besoin d’opposer les différentes couches d’amateurs de skateboard, mais il y a un ordre, une logique, une chaîne de transmission. Ce n’est pas un bien de consommation.
  • Jean Terrisse Ca repose surtout sur le fait que quand on en vit, ou qu’on cherche à en profiter financièrement, on aura toujours un discours qui tendra à défendre ce qui rapporte. Si tu skates, on ne peut pas te le reprocher, mais c’est pas pour ça qu’on te prendra au sérieux. Ceux qui s’en foutent savent très bien que l’interêt n’est que dans la pratique, les rencontres, les trips et tout ce qui va avec. D’ailleurs je suis content, suis sur France Cul hahaha
  • Greg PoissonnierChouette photo

« Skate, de la rue aux JO » France Culture

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